Gigot de 7 heures
La
tradition veut que l'on mange de l'agneau à Pâques.
Pauvre
bestiole, entre la fin du ramadan et Pâques, elle se fait boulotter
à toutes les sauces pendant les fêtes religieuses.
Ayant
des invités pour ce fameux jour de Pâques, je voulais un peu
innover.
Dominique,
mon épouse, me parla alors d'une de ses amies qui avait dégusté un
gigot d'agneau de 7 heures.
Quésako
« 7 heures » ??? C'est tout simplement le temps de
cuisson !
Tain,
tout fout le camp, on m'avait toujours dit que l'agneau devait être
servi « rosé », mais comme je voulais innover...
Sans
attendre je tape « gigot de 7 heures » dans un moteur de
recherche sur internet et me voilà sur le site de Marmiton devant
une recette qui me parait bien sympathique.
Le
lien le plus fort que j'ai avec la religion est certainement dû à
mon point commun avec St Thomas. Donc un test s'impose.
Quelques
semaines avant Pâques je me lance donc en cuisine à 5 heures du
matin en suivant scrupuleusement la recette.
Franchement,
on a pas grand plaisir à se lancer en cuisine si tôt un dimanche
matin, mais une fois qu'on y est...
Je
prévois quelques pommes de terre rissolées en accompagnement.
MIDI
(13 heures à dire vrai, faut préparer tout ça aussi) !!! 7
heures de cuisson à 170°. J'ouvre le couvercle de la marmite :
un superbe spectacle pour les yeux et un truc qui me chagrine pour le
nez.
Ça
sent un peu trop le vin blanc à mon goût. Moment de vérité une
fois les assiettes servies :
La
viande est fondante, vraiment formidable, mais mon flair ne me
trompait pas : j'ai l'impression de manger un baeckeoffe. Le
goût du vin blanc et trop présent !
Je
décide toutefois de garder cette recette en la revisitant.
Le
jour J :
Je
fais donc bien dorer mon gigot comme indiqué dans la recette, je le
pose dans la cocotte sur la couenne, je verse le cognac dessus et je
laisse reposer le tout couvercle fermé le temps de préparer tous
les autres ingrédients.
Je
ne mets alors pas de vin blanc (au lieu des 50cl de la recette)
et de combler la différence avec le bouillon de bœuf.
Soit 80cl de bouillon que je prépare simplement avec des « cœur de
bouillon » de chez Maggie. Je les mets dans de l'eau chaude et
je les fais fondre au fouet.
Après je verse mon bouillon dans la
cocotte ayant été utilisée pour dorer le gigot afin d'en récupérer
les sucs en grattant à l'aide d'une cuillère en bois, à feu doux.
Une
fois tous les produits prêts, je rassemble autour du gigot et je
verse mon bouillon par dessus. Et c'est parti pour 7 heures de
cuisson. Ça m'a laissé le temps d'aider mon épouse pour la
préparation des yama yama de l'apéritif, des cassolettes
d'écrevisses et de découper les tranches de fois gras qui serviront
pour l'entrée.
Arrive
le moment de servir le gigot. C'était une réussite : fondant,
gouteux, tout le monde a adoré et ce malgré les différents mets
servis avant.
Je
me garde la recette...pour un jour où je ne voudrai pas faire la
grasse matinée.
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